Le textile détient la triste place des industries les plus polluantes au monde. Comme tu le sais, la Fast Fashion est en plein essor avec des vêtements toujours moins chers, de qualité moindre et des tendances toujours plus éphémères.
Chaque année, le Black Friday pousse de manière exacerbée ce phénomène.
Et si on éradiquait cette frénésie en mettant le Green Friday au goût du jour ?
L’histoire de la Fast Fashion
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Je trouve qu’il est important de restituer l’arrivée de la Fast Fashion. Comme pour tout, si nous n’avons pas le pourquoi du comment, il est compliqué voire impossible d’émettre un jugement, un avis ou bien même une conclusion.
Cette vague de surconsommation fait maintenant partie de l’histoire et nous devons nous en rappeler pour ne pas réitérer les mêmes erreurs.
Allez, c’est parti pour le rembobinage !
De la révolution industrielle aux année 90
Avant les années 1800, la mode était lente. Concrètement, nos arrières-arrières-arières grands-parents devez se procurer leurs propres matériaux comme la laine ou le cuir, les préparer, les tisser pour réaliser leurs vêtements. Difficile à imaginer aujourd’hui !
Et puis il y a eu la révolution industrielle. Ce grand bouleversement qui a introduit de nouvelles technologies dans tous les secteurs, dont la machine à coudre pour la mode. À partir de là, les vêtements sont devenus bien plus rapides à produire mais également moins chers et plus faciles à fabriquer.

Bien plus qu’un simple vêtement, la mode est même devenue une forme d’expression personnelle à partir des années 60.
Le boom de la Fast Fashion
À la fin des années 90, tout commence à s’emballer. La multinationale Inditex (qui comprend Zara, Pull & Bear, Massimo Dutti, Stradivarius, Oysho, Bershka, Zara Home et Uterqüe) commence sa folle expansion.
L’arrivée du digital et des réseaux sociaux crée de nouvelles manières de consommer accompagnés de techniques de marketing ultra agressives.
Le business model de ces marques de Fast Fashion est simple. Faire vite en petite quantité, de manière à élaborer toute une collection tous les 15 jours. Le but ? Augmenter le nombre de visites et inciter l’achat impulsif.
Tout ça dans un contexte de mondialisation où les droits de douane qui régulent les importations en Europe sont levés.
C’est un véritable jackpot pour les fondateurs de ces multinationales. L’Asie devient le nouvel eldorado, alors pourquoi s’en priver ? Les vêtements sont fabriqués dans des pays où le coût de la main d’oeuvre est extrêmement faible et où le nombre de vêtements fabriqués à l’heure est le plus élevé.
Ces nouveaux vêtements aux prix extrêmement accessibles pour le grand public incitent au renouvellement constant de nos garde-robes.
De plus, ces enseignes reproduisent des designs des grandes maisons de mode rapidement à prix cassés. L’occasion de s’offrir une pièce « tendance » sans se ruiner.
Et ça marche ! Si on se fit à la bourse, avant la COVID-19, les enseignes comme H&M, ZARA rapportaient autant que celles du luxe.
La désillusion de la Fast Fashion
Chaque année dans le monde, c’est plus de 100 milliards de vêtements mis sur le marché.
En moyenne, une personne achète 60% plus de vêtements et les garde moitié moins qu’il y a 15 ans.

Nous voilà donc bien dans l’ère de la surconsommation. Acheter en abondance sans réellement réfléchir, porter le vêtement quelques fois et s’en lacer ou s’apercevoir de sa mauvaise qualité, le laisser au placard puis s’en débarrasser quelque temps plus tard, et bien sûr… recommencer.
Cette mode connaît son succès grâce à son caractère jetable. Elle fonctionne tant que nous ne sommes pas réellement conscients de l’impact qu’il y a derrière.
« Je ne crée pas des vêtements, je crée des rêves »
Ralph Lauren
Et puis elle développe un sentiment « d’avoir » et non « d’être » ou l’apparence prend le dessus sur la personnalité. Cette mode nous pousse à être continuellement à l’affût des tendances, créant un sentiment constant de besoin et d’insatisfaction ultime.
C’est en 2013, que nous avons été obligé de la voir la réalité derrière nos t-shirts à 9,90€.
Au Bangladesh, le Rana Plaza s’effondre. C’est 1 127 personnes ensevelies dans cet immeuble du secteur textile. Les médias du monde entier ont mis la lumière sur les conditions de travail déplorables des employés de cette industrie.
Cet évènement est devenu le symbole d’une industrie à bout de souffle où la condition humaine est malmenée. Une industrie où la valeur humaine a moins de prix qu’un chiffre d’affaires.
Les ravages de la Fast Fashion
L’impact environnemental de la Fast Fashion
La Fast Fashion est sur le podium des industries les plus polluantes, avec au total d’1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre rejetées par an. Pour te donner une idée, cela équivaut à davantage d’émissions que les vols internationaux et le trafic maritime réunit.
La biodiversité anéantit dès la première étape de production
Les matières utilisées pour nos vêtements sont soit naturelles soit synthétiques. Si on peut croire que les matières naturelles comme le coton sont plus saines pour l’environnement que les matières synthétiques issues du pétrole, ce n’est pas toujours vrai.
Eh oui, le premier désastre environnemental commence bien dans les champs.
Pour produire vite, la méthode productiviste la plus convoitée est la monoculture. Efficace mais dévastatrice pour les sols qui sont bourrés de produits chimiques.
Prenons l’exemple du coton, aussi fragile que dévastateur. Cette matière est présente dans plus de 40% des vêtements produits aujourd’hui, et pourtant elle ne représente que 2,4% de la surface agricole mondiale.
Pas étonnant quand on connaît sa consommation en produits toxiques qui booste sa production : 24% des herbicides et 11% des pesticides produits dans le monde sont utilisés pour le coton.
Utilisation et pollution massive de l’eau
La culture des matières naturelles nécessite énormément d’eau. Surtout pour le coton, qui a besoin de 5 200 litres d’eau pour seulement 1 kg récolté. En Asie Centrale, cette culture a complètement asséché la mer d’Aral.

Pendant le processus de production, 4% de l’eau potable est utilisée. Pas étonnant quand on sait que pour un simple jean il faut 11 000 litres d’eau. Quant aux techniques de teinture et de délavage, elles sont responsables de plus de 20% des rejets d’eaux usées.
Et ça ne s’arrête pas là. Une fois achetés, nos vêtements synthétiques continuent de polluer. Et pas qu’un peu, nos machines à laver sont responsables d’⅓ de la pollution aux microplastiques des océans.
Pourquoi ? Les matières comme le polyester sont dérivées de combustibles fossiles (il faut 1,5kg de pétrole pour fabriquer 1kg de polyester) qui libèrent des microplastiques à chaque lavage.
Le gâchis avant/pendant/après la production
Comme je t’expliquais, la Fast Fashion est une mode jetable. En France, nous mettons 600 000 tonnes de vêtements par an à la poubelle. La plupart sont pourtant en parfait état et n’ont peut-être même jamais été portés.
Attention les yeux, sur ce chiffre, seulement 1/3 est recyclé…
Certaines fibres textiles, comme le polyester, sont difficiles à recycler et finissent leur vie bien souvent dans des décharges ou incinérateurs. Dans les deux cas cela engendre des effets néfastes pour l’environnement : des décennies à se décomposer ou de grandes quantités de CO2 émit dans l’atmosphère.
Mais le gâchis est présent bien avant son arrivée dans nos armoires. Au total 60 milliards de m² de tissus sont jetés chaque année au moment de la coupe.
Dans le monde, cela équivaut à 4,5 milliards de dollars d’invendus par an.
La Fast Fashion transportée par voie aérienne
Avec cette main-d’œuvre délocalisée, les multinationales ne veulent pas perdre de temps avec le transport pour rapporter les vêtements dans les pays occidentaux. Et pour ces trajets longue distance, il faut aller toujours plus vite.
C’est donc l’avion qui est utilisé. Chaque année, des milliers de vols transportent nos vêtements.
Tu l’auras compris, nos gardes robes doivent impérativement s’adapter à l’urgence écologique.
Les inégalités sociales dans la Fast Fashion
Derrière ce coût environnemental, se cache également un coût humain.
Aujourd’hui la mode emploie 75 millions de personnes à travers le monde. Mais sur ce chiffre combien sont traité.es convenablement ?
La Fast Fashion est raciste
La Fast Fashion existe grâce aux discriminations raciales. Nous bénéficions de prix cassés quant à l’autre bout de la planète des personnes souffrent derrière notre consommation.
L’économie du textile a hérité des anciennes colonies, de l’esclavage et du racisme. Malheureusement, l’industrie de la mode reproduit encore les rapports de domination d’autrefois laissant les pays du Sud dans une situation de dépendance et de fragilité extrême.
Cette industrie manque cruellement de représentation diversifiée que ce soit sur les podiums, dans les campagnes publicitaires ou même au sein des équipes, les personnes blanches sont sur-représentées.
Je t’invite à aller voir le compte d’Asmae, qui en parle très bien.
La mode est antiféministe et sexiste
Dans l’industrie de la mode les femmes sont quasi omniprésentes. En effet, 80% de la main-d’oeuvre sont des femmes préférées pour leur docilité et jugées moins enclines à se rebeller contre des conditions de travail choquantes.
Elles sont souvent très jeunes (entre 18 et 24 ans). Et ça c’est un sacré décalage entre les directeurs d’usines qui eux sont majoritairement des hommes, beaucoup plus vieux.
Allez, rentrons dans le vif du sujet avec les écarts salariaux. Au Pakistan par exemple, il y une différence de presque 65% entre les hommes et les femmes dans ce secteur.
Sans parler bien évidemment des PDG de ces grandes multinationales, qui sont majoritairement tous des hommes, blancs, plus âgés. Pour eux, 4 jours suffisent pour gagner ce qu’une ouvrière Bangladaise gagnera tout au long de sa vie. Les fondateurs de Zara, H&M, Primark et Uniqlo se retrouvent d’ailleurs dans la liste des hommes les plus riches de la planète.
Cet enrichissement fait sur le dos des femmes à l’autre bout de la planète relève de l’esclavage moderne. Elles peuvent parfois accepter des heures supplémentaires non rémunérées sous la pression de perdre leur job. Ce qui les entraine parfois à travailler 60h par semaine, voire plus…
Ce qui est dérisoire, c’est que ces marques osent surfer sur les tendances comme celles du féminisme. Il est si facile aujourd’hui de trouver un t-shirt avec le slogan « girl power« . Pourtant celle qui l’a fabriqué est sûrement soumise à une productivité millimétrée 6 jours sur 7 avec des pauses découragées voire interdites.
L’esclavage moderne au coeur de la Fast Fashion
Les femmes ne sont pas les seules à subir des conditions de travail effroyables dans l’industrie de la Fast Fashion. La mode est le deuxième plus grand secteur à soutenir des pratiques assimilables à de l’esclavage moderne (après celui de la technologie).
Les pays où sont produits puis importés nos vêtements issus de la Fast Fashion sont choisis en fonction de critères « stratégiques » et non humains. C’est pourquoi, la plupart des multinationales sous-traitent et externalisent leur production dans des usines qui ne connaissent pas le droit du travail.
D’après Fashion Revolution, seulement 2% du nombre d’employés du secteur de la mode est payé à sa juste valeur avec un salaire décent.
Bien souvent les travailleur.euses du secteur gagnent la moitié du salaire minimum local. Le volume horaire journalier moyen est de 12 heures pour un gain de 1,5 centimes par pièce. Soit 0 ,6% du prix du produit confectionné.
Encore un chiffre scandaleux, 1/4 des ouvrier.es bangladais.es témoignent d’harcèlements sexuels et discriminatoires au travail.
Comme pour la comparaison avec le slogan « girl power », les marques adorent les campagnes marketing sensationnelles. C’était le cas notamment avec le mouvement #blacklivesmatter. Pourtant ce sont ces marques-là qui, un peu plus loin au bout de la chaine anéantissent les droits humains par des choix influencés par l’argent.
Ces grandes enseignes sont donc complices de travail forcé et de violation des droits humains. C’est le cas notamment avec le peuple Ouïghour.
À l’heure où tu lis cet article, 80 000 Ouïghours travaillent de force. Notamment pour la production de 38 marques très connues de Fast Fashion dans le Nord Ouest de la Chine, dont Nike, Adidas, Gap, Calvin Klein et bien d’autres.
Travail des enfants
Dans le monde c’est encore 152 millions d’enfants qui travaillent. Triste réalité surtout quand on sait qu’un sur dix de ces mineurs travaille dans l’industrie de la mode pour nous fournir nos vêtements à bas prix.

Certaines usines profitent de la misère du pays pour faire travailler les enfants dès 6 ans. Au Bangladesh, 50% des enfants âgés de 14 ans travaillent. Pour ce qui est des filles, les deux tiers se retrouvent dans les usines textiles. Certaines font jusqu’à 64 heures de travail par semaine.
Si tu te demandes comment cela est possible… C’est simple, les pays en développement ont encore besoin de ces enfants pour se développer et l’industrie textile pèse très lourd dans le PBI de ces pays.
Les dégâts sanitaires liés à la Fast Fashion
La course de la Fast Fashion nécessite une production et fabrication express, nécessitant des pratiques désastreuses pour notre santé, mais pas que !
Les problèmes de santé dès le champ
Les cultivateurs de coton pulvérisent des pesticides sans ou avec peu d’équipements de protection. Et cette situation est la même partout où la culture de coton s’est développée de manière intensive.
En gros, 25 % des pesticides utilisés dans le monde se retrouvent dans les cultures du coton alors qu’elles ne représentent que 2,4% de la surface agricole mondiale.

En Inde, 20 nouveaux cas de cancer par jour lié à la production de coton sont détectés. Sur une saison, un producteur de coton va souffrir en moyenne de trois cas d’intoxication aux pesticides.
Dans le monde, c’est 22 000 personnes qui meurent chaque année en raison de l’application de pesticides destinés au coton.
Bref, la production de coton est une vraie calamité pour la santé des producteurs.
Je t’ai expliqué un peu plus haut que les produits toxiques sont ensuite déversés dans les rivières et peuvent atteindre les nappes phréatiques. Tu connais donc les conséquences sur la faune et la flore mais dans certains pays, ces rivières sont une source d’eau pour les habitants des environs qui cuisinent ou se lavent avec. Tu imagines les maladies que ça peut provoquer…
L’eau impropre qui est consommée créée même des malformations congénitales sur les nouveau- nés.
La santé des ouvrier.es
En Europe, nous avons accès à un droit du travail qui nous protège en tant que salarier. La mise en place de la procédure « Reach » sur le marché européen assure par exemple un contrôle partiel sur la fabrication et l’utilisation des substances chimiques.
Ironie du sort, ce n’est absolument pas le cas dans les pays où sont majoritairement fabriqués la majorité des vêtements que nous achetons.
Les produits chimiques et les métaux lourds comme le plomb et le chrome sont utilisés lors de la production de nos vêtements tissus et causent de graves problèmes de santé aux travailleurs et travailleuses qui les manipulent.
Rien que pour la teinture, qui est une étape chimique parmi tant d’autres, le résultat fait mal : plus d’1,7 milliards de tonnes de produits chimiques par an.
Certaines techniques de délavage comme le sablage, pratiqué pour la quasi-totalité de nos jeans sont extrêmement dangereuses et toxiques.

Comment ça marche ? Du sable est propulsé sous haute pression sur les jeans à l’aide d’un « canon ». Le problème de cette technique est que le sable contient de la poussière de silice. Cette poussière est par la suite inhalée et peut provoquer des encombrements des poumons. Sur le long terme cela peut provoquer la silicose, maladie pulmonaire incurable et mortelle.
L’impact de la Fast Fashion sur notre peau
Comme si toutes ces matières et produits toxiques ne suffisaient pas, un petit coup de formaldéhyde (composant toxique) est pulvérisé sur nos vêtements pour prévenir de la formation de moisissure durant le trajet jusqu’à nous.
De même pour le coton qui est blanchi au chlore pour obtenir des t-shirts bien blancs ? Dommage car ce chlore favorise l’apparition de mutations génétiques.
Tous ces perturbateurs endocriniens peuvent entrainer des allergies cutanées, des dérèglements hormonaux, de fertilité, et j’en passe !
Même après lavage, certains vêtements peuvent encore être toxiques pour notre peau. Certains créent de graves brûlures, d’autres ne font rien en apparence mais peuvent dans quelques années nous causer des maladies en tous genres.
Le changement de mode est entre nos mains
Je ne pouvais pas te laisser avec cette avalanche d’infos déprimantes sans te donner quelques alternatives. Allez je te spoile un peu, tout le processus consiste à repenser notre manière de consommer.
Acheter en connaissance de cause
Je le répète souvent ici mais l’argent que nous décidons de dépenser est un véritable signal que nous envoyons aux décideurs, et les marques en font partie !
Le processus est long, même si tu n’as pas de déclic soudain, c’est petit à petit, à force de te renseigner, de lire, d’apprendre que le chemin se fera dans ta tête.
Je te rassure, comme pour tout même si tu es au courant de toutes ces horreurs, le comportement de l’autruche peut revenir à tout moment. Et ce n’est pas un drame !
Le plus important, c’est d’en prendre conscience et de s’autoriser à ne pas etre parfait.e car c’est tout simplement impossible.
Apprenons à être indulgent.e et bienveillant.e avec nous-mêmes, sans utiliser d’excuses à n’en plus finir.
Et pour ça, la méthode bisou créé par Marie de La Salade a tout t’aidera peut-être ! D’ailleurs, elle a écrit 3 livres sur ces thèmes dont « L’abus de consommation responsable rend heureux ».
La prise d’action avec la Slow Fashion
Je sais, pas facile de résister à la tentation de nouveautés proposées dans le commerce et les bas prix lorsqu’on aime la mode ! Mais ce n’est pas une fatalité : une autre mode, plus respectueuse de l’environnement, des humains et des animaux est possible, notamment avec la slow Fashion.
Et bonne nouvelle, il y en a pour tous les goûts… À toi de choisir ce qui te correspond le mieux.
La seconde main
Les friperies
Je te l’accorde, ce n’est pas l’alternative la plus adéquate avec cette crise sanitaire. Mais en temps normal les friperies sont bien utiles pour acheter des vêtements de qualité et parfois vintages en limitant l’impact environnemental et social. Bonus, tu payes souvent bien moins cher et tu dégotes des pièces uniques.

Si les friperies ont longtemps gardé leur réputation pas très glamour, c’est tout l’inverse aujourd’hui.
Cette alternative est parfaite pour les personnes qui aiment fouiller et trouver des pépites après un certain temps de recherche. Je te l’accorde, ce n’est pas pour tout le monde.
Si tu souhaites faire ton shopping tout en soutenant des associations, sache qu’Oxfam et Emmaüs ont des boutiques de seconde main. Tu peux également y déposer des vêtements, livres ou parfois autres objets dont tu n’as plus besoin pour les soutenir.
La seconde main en ligne
Pour celles et ceux qui n’ont pas la patience avec les friperies, une autre solution existe : les applications de seconde main.
Pas besoin de te présenter Vinted, l’application leader de la seconde main. Ici tu peux taper ton mot-clé, ta taille, la marque que tu as dans le viseur, et voilà tu tombes sur des centaines de produits qui pourraient te correspondre. Bien moins cher que les produits neufs, c’est le luxe quand tu as un petit budget.

Percentil, Etsy, et de nombreuses autres applications proposent ce système.
La location de vêtements
La location peut s’avérer être un excellent moyen de moins consommer. D’ailleurs de nombreuses box ont vu le jour, dont certaines ayant comme crédo les vêtements éthiques. Alors pourquoi ne pas en profiter ?
Tu peux aller voir ça chez le closet ou les apprêtés.
Les vides dressing entre ami.es
Quoi de mieux que de donner une seconde vie à nos habits et d’en faire profiter nos proches ? Ton vieux t-shirt ne te plaît plus ? Ne le jette pas, et propose-le à ton groupe de potes !
L’Upcycling
L’art de garder ses vêtements plus longtemps en les réparant et les transformant en une toute nouvelle pièce. Bon je t’avoue que c’est un level au-dessus. Mais ça peut être un super moyen pour retrouver ta créativité perdue. C’est également un super exercice pour réduire ta demande de nouveaux vêtements.

Tu veux te lancer mais tu ne sais pas trop comment ? Va jeter un oeil sur le compte instagram de Rubupigeon qui est la reine de l’upcycling sur instagram et youtube.
ResapParis est également une marque d’upycling qui te propose des pièces uniques et originaux.
Du neuf chez des marques engagées, locales et éthiques
Eh oui, il y a des marques qui font du neuf, et qui le font bien ! Tu veux les repérer ? Facile, c’est déjà celles qui ne font pas d’offres démentielles pour le Black Friday. Si elles proposent un prix juste elles ne peuvent tout simplement pas se le permettre.
Heureusement il existe maintenant le Green Friday !
Le choix des matières est également primordial pour ces marques. Concrètement, elles utilisent des matières premières qui ne sont pas cultivées aux pesticides ni aux engrais chimiques, qui ne sont pas néfastes que ce soit pour l’homme, l’environnement ou les animaux. C’est le cas notamment avec le lin, le chanvre, la laine ou encore le coton biologique.
Ces marques misent également sur des gardes robes intemporelles et de qualité en faisant le choix de la sobriété en matière de tendance. C’est-à-dire des vêtements qui traverseront mieux les changements de mode, que tu peux garder dans le temps, des indémodables et indispensables.
Certaines grandes marques classiques font des efforts sur une partie de leur collection comme « Go for Good » des Galeries Lafayette ou encore la gamme « Conscious » chez HM. Attention cependant au greewashing, ou fairwashing souvent omniprésent chez ce genre de marques.
Toutes leurs promesses ne sont pas réalités. Tu peux notamment aller voir les vidéos décryptages de Iznowgood. Céline, la créatrice de ce compte a également créé un générateur de marque éthique hyper complet.

Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ce qui se cache derrière nos vêtements. En tant que consommateur.ices nous avons le devoir et le pouvoir de faire bouger les choses en soutenant les marques engagées et en boycottant celles qui font perdurer cet esclavage des temps modernes.
Je le te l’accorde, une fois le vêtement produit, on arrive malheureusement un peu tard. L’enjeu ici est donc de réduire les déchets à la source en produisant moins mais mieux et donc en transformant en profondeur le secteur de la mode.
En plus de l’engagement citoyen, les gouvernements doivent instaurer des lois pour contraindre l’industrie du textile à respecter les droits humains et l’environnement. L’ensemble des acteurs de ce secteur doivent également rendre la chaîne d’approvisionnement totalement transparente.
Une mode durable est possible.
La joie de vivre ne s’achète ni au supermarché ni même dans les magasins de luxe
Pierre Rabhi
Sources :
Un avis sur « La Fast Fashion, comment y mettre un terme ? »